En route vers Baie-Comeau pour offrir une formation à des passionnés de chasse, nous avons eu la chance d’attraper Jason Tremblay Morneau par téléphone. Ce chasseur expérimenté a partagé avec nous ses meilleurs conseils pour maximiser vos chances de succès lors de votre prochaine chasse à l'orignal. De la planification des terrains à l'analyse des habitats, en passant par le choix des équipements essentiels, découvrez ses stratégies et astuces qui feront toute la différence lors de votre prochaine saison de chasse.
La préparation estivale de la chasse à l’orignal: un travail minutieux
Pour Jason, tout commence par l’analyse des cartes écoforestières réalisées par Cartes Xperts. Cette étape cruciale, qui prend environ une dizaine d’heures, permet d'identifier les terrains les plus propices. « Une fois l’analyse faite, je me rends sur place pour vérifier les habitats et confirmer la présence d’orignaux », explique-t-il. Ensuite, Jason s'assure d'avoir tout le matériel nécessaire, un processus qui peut durer plusieurs semaines. « Rien ne doit être oublié, du matériel pour les véhicules jusqu’aux vêtements et accessoires de chasse. » Il se souvient d'une fois où il avait oublié ses jumelles et son sac de couchage lors d’un voyage sur l’île d’Anticosti, une erreur qu'il ne reproduira plus jamais.
Quels sont les meilleurs conseils qu’on puisse recevoir quand on cherche à s’initier à la chasse à l'orignal ?
Jason est catégorique : on cherche souvent à trop en faire, ce qui finalement ne nous aide pas à récolter. « Allez-y doucement : marchez dans l’eau, cassez des branches… utilisez des méthodes naturelles plutôt que de caller trop souvent. Prenez aussi de bonnes pauses d’au moins 15 minutes après un call pour laisser le temps à l’orignal de vous répondre », énumère-t-il en rappelant que l’orignal t’appelle en marchant dans la forêt et donc, il faut lui laisser le temps d’avancer vers vous. Aussi, souligne-t-il, ça prend les bons vêtements. Si ton ensemble de chasse fait du bruit ou que tes accessoires sont trop bruyants tu seras repéré à des kilomètres à la ronde. « Sois le plus silencieux possible : l’ouïe représente la plus grande force de l’orignal. Il repèrera les sons humains de très loin. Ne l’oublie jamais. », nous indique Jason Tremblay Morneau.
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Y a-t-il des outils indispensables à avoir pour s’assurer d’une expérience de chasse optimale?
Il y a beaucoup d’accessoires de chasse disponible sur le marché et parfois, on s’y perd. Nous avons donc demandé à Jason quels étaient ses essentiels. Lorsqu'il s'agit de choisir l'équipement, il privilégie la simplicité : un outil pour vérifier le vent, un GPS ou un téléphone pour se repérer, un couteau et une scie pour préparer l’animal rapidement. « Si tu n’as pas d’outil pour le vent, un simple pulvérisateur d'urine d'orignal (spray) peut faire l’affaire », conseille-t-il.
Éviter les erreurs courantes
Une chose vue fréquemment est de se stationner, avec sa voiture ou son véhicule récréatif, trop près de son secteur de chasse. Jason recommande de se garer à un minimum d’un kilomètre. Ensuite, il ne faut pas être trop répétitif. « Il y a de super calleurs mais ils callent toujours de la même façon. Il faut arriver à faire une variété de sons différents. Ensuite, on ne doit pas arriver sur son point de chasse toujours à la même heure, de caller au même endroit avec le même son. L’animal finit par reconnaître les habitudes humaines et finalement, passer son chemin », raconte notre expert en chasse.
Stratégies pour récolter un trophée
Pour maximiser vos chances, chassez à deux. « Lorsqu’on est deux, on peut simuler par les sons un mâle et une femelle, détaille-t-il. On se sépare, on marche à vue l’un de l’autre, des fois un marche et l’autre non, il attend, bref on danse comme ça dans l’espoir d’avoir plus de réponses. » Également, celui qui parcourt le Québec afin de former les passionnés de chasse rappelle l’importance de bien s’informer avant de partir à la chasse pour s’assurer de vivre une belle expérience. « Si tu veux t’amuser, il va falloir que tu apprennes la base. Je conseille à tout le monde d’avoir une formation », tranche-t-il, précisant qu’il a eu un témoignage récemment d’un homme qui chassait depuis 17 ans sans jamais réussir à tirer un buck. Après avoir suivi une formation en ligne de Jason, il a enfin pu réussir!
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Trois choses à savoir sur Jason Morneau Tremblay
1. Un vrai de vrai passionné
La semaine avant le début de la chasse, Jason peut passer des jours à ne pas dormir tellement il est hanté par ce qui s’en vient. « Je me fais plein de scénarios, de plan A, B ou C… », s’essouffle-t-il.
2. Stratège aguerri
Pour Jason, la chasse est une combinaison de chance et de stratégies calculées, un peu comme une partie de poker. « Je regarde le bois, je marche, j’évalue les signes, puis j’emprunte le chemin qui me donne le plus de chance de récolter au final », calcule-t-il.
3. Son plus grand rêve
Lui qui a plus d’une fois approché un orignal rêve d’en attraper un avec une main, un exploit extrêmement rare! « Ça fait au moins trois ans que je suis sur le projet. », rigole-t-il en espérant que ce sera sa bonne année.
